Ce qu'est la FFME

Créée en 1942, la Fédération Française de la Montagne (FFM) a longtemps été un organisme essentiellement administratif, intermédiaire entre les associations membres (dont le Club Alpin Français) et les pouvoirs publics, délivrant des diplômes et des assurances. Pendant toute cette période son organe le plus actif a été le Comité Himalaya, le reste de l'activité sportive ou de loisirs étant géré par les associations.

Au début des années 1980, sur l'insistance de nombreuses personnalités et associations, la FFM a pris une part de plus en plus active à l'animation des activités de montagne (sport et loisirs) et plus particulièrement dans le domaine de l'escalade. Vers 1982 fut créée au sein de la FFM une Commission Escalade dynamique, mais à laquelle certains reprochèrent de ne s'intéresser qu'au haut niveau, tandis que d'autres s'inquiétaient de voir l'escalade devenir une activité autonome par rapport à l'alpinisme. Ces divergences, ajoutées à des conflits de personnes, amenèrent une grande partie de cette Commission Escalade à se séparer de la FFM pour créer en 1985 une nouvelle fédération sportive, la Fédération Française d'Escalade (FFE). L'insistance des pouvoirs publics désireux d'éviter la multiplication des fédérations sportives, ainsi que le travail d'explication de nombreuses personnalités, amenèrent les divergences à s'atténuer. À l'automne 1987, la FFE fusionna avec la FFM pour créer la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade.

Rappelons que la FFME est une « fédération » c'est-à-dire un regroupement d'associations et non pas un groupement direct d'individus (l'adhésion individuelle restant une situation exceptionnelle) de sorte que le randonneur, l'alpiniste ou le grimpeur ordinaire n'a usuellement à traiter qu'avec son club qui lui prodigue à la fois ses prestations particulières et celles organisées par la FFME. Le rôle de la FFME (et en général d'une fédération sportive) est multiple :

Toutefois, malgré l'intérêt pratique et financier que l'on peut trouver à cette énumération, elle ne constitue pas le plus important de l'activité de la FFME qui a maintenant un projet politique plus consistant à proposer.

Rappelons aussi que, tout en ayant un projet politique, une fédération n'a pas à se substituer aux clubs et associations, ni à les « normaliser ». Chacun doit pouvoir avoir sa politique propre (haut-niveau, sport pour tous, orientation « travailliste », compétition, loisirs, etc.). Face à cette diversité qui justifie le pluralisme des associations membres de la FFME, celle-ci n'impose pas un modèle unique, mais fournit à toutes ses associations membres l'infrastructure dont elles ont besoin pour réaliser leur propre politique.

Actuellement, outre ses fonctions administratives, la FFME (à l'échelle nationale ou par l'intermédiaire des Comités Régionaux et Départementaux) offre à ses clubs les services suivants :

On remarquera qu'une grosse part de ces prestations est liée à la pratique de l'escalade, ce qui est assez logique : d'une part, une bonne partie des membres de la FFME pratique l'escalade comme activité principale et l'« alpiniste » habitant loin de la haute montagne passe en réalité plus de temps sur les blocs ou en falaise qu'à faire de la haute montagne. D'autre part, l'escalade (activité encore jeune) est moins prise en charge que l'alpinisme ou la randonnée par les anciennes associations traditionnelles, ce qui justifie une implication plus importante de la FFME.

La politique sportive de la FFME est élaborée par plusieurs commissions ou Comités Sportifs : Alpinisme, Escalade, Expéditions Lointaines (Comité Himalaya), Randonnée, Ski-Alpinisme, Descente de Canyons (en concertation avec les fédérations de canoë-kayak et de spéléologie), Paralpinisme. Ses instances locales de décision sont les Comités Régionaux, regroupant les Comités Départementaux auxquels adhèrent les associations locales ou les sections locales des associations nationales (ex. CAF, FSGT, GUMS, ASPTT, etc.).


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une collaboration COSIROC et www.kairn.com
© CoSiRoc    25/01/2008